Le management bienveillant: Comment y parvenir ?

Photo of author
Rédigé par La rédaction

Conseiller RH

Les employés sont soutenus par un management bienveillant, qui a une véritable bonne attitude à leur égard et construit une relation de travail basée sur la confiance, le respect et l’écoute. D’une certaine manière, il contribue à réintroduire de l’humanité dans les interactions quotidiennes de l’entreprise.

Loin d’être une mode passagère à suivre parce qu’elle est à la mode, le management bienveillant a des bénéfices concrets : moins de stress, plus d’engagement, et donc des équipes plus efficaces.

Découvrons ensemble quels sont les piliers pour bien mettre en œuvre un style de management bienveillant.

Être à l’écoute

L’un des aspects les plus importants de la sollicitude est l’écoute. Vous devez donner à chaque employé la possibilité de s’exprimer et, surtout, d’être entendu !

Passez du temps à interagir avec votre personnel, à l’écouter attentivement et à faire preuve d’empathie. Faites savoir à vos collègues que la porte de votre bureau est toujours ouverte pour parler des problèmes liés au travail.

Avoir confiance

Il ne peut y avoir de relation authentique entre deux personnes si elles ne se font pas confiance.

Et, au travail, le manque de confiance fait qu’il est presque difficile d’enthousiasmer et d’engager les travailleurs à long terme.

Responsabilité et autonomie

Le manager bienveillant doit partir du constat suivant : un salarié est par définition dévoué à sa tâche. Il s’efforce d’atteindre les objectifs qui lui ont été fixés au quotidien. Par conséquent, plutôt que d’agir comme un contrôleur, le supérieur doit agir comme une aide, un coach ou un accompagnateur.

Aimez-vous que votre supérieur soit sur votre dos toutes les 5 secondes pour vous dire quoi faire ou regarder par-dessus votre épaule pour voir ce que vous faites ?

Non, je ne le crois pas.

Donner aux enfants plus de liberté et de responsabilité ne signifie pas que vous devez les laisser faire tout ce qu’ils veulent.

Vous pouvez leur proposer une vision, un objectif, mais ce sera à eux de trouver comment y parvenir.

Fixer des objectifs réalistes

Le travail du manager a toujours été de définir ce que son équipe doit accomplir. Vous devez fixer des objectifs élevés mais réalisables pour être un véritable patron attentionné ! Ainsi, vous augmenterez la motivation de votre équipe. Les objectifs sont censés être motivants.

La réalité de la définition d’objectifs atteignables pour chaque individu lors des entretiens annuels est l’un des principaux moteurs du management bienveillant.

Vous devez également être conscient des leviers de motivation qui peuvent être utilisés pour l’aider à atteindre cet objectif. » Certaines personnes nécessitent plus de soins que d’autres, qui préfèrent une plus grande liberté.

Être reconnaissant

Lorsque quelque chose ne va pas, nous sommes impatients de le faire savoir ; mais, lorsque les choses vont bien, nous sommes moins reconnaissants. Vos employés, en revanche, l’exigent.

La plupart des gens sont rarement appréciés lorsqu’ils font un bon travail, ce qui transmet le message qu’il est inutile de faire le meilleur travail possible. Si vous félicitez vos équipes lorsqu’elles le méritent, en revanche :

Elles se sentiront valorisées dans leur travail, ce qui les aidera à continuer à se développer ainsi elles seront plus disposées à accepter les critiques si elles sont légitimes.

Le droit à l’erreur

Permettre les erreurs est nécessaire pour maintenir une bonne dynamique créative. Votre personnel sera moins stressé du fait de cette liberté de faire des erreurs.

Faire une erreur n’est pas la fin du monde, c’est seulement le premier pas vers un meilleur résultat ! Faites comprendre à vos collaborateurs qu’ils ont le droit de faire des erreurs ! Ils apprendront de leurs erreurs et utiliseront ces connaissances pour améliorer la suite.

Qu’est-ce que le management bienveillant ?

L’expression « bienveillant » est dérivée du latin « bene volens » ou benignus, qui signifie « sans lourdeur » ou « inoffensif ». Par conséquent, le management bienveillant peut être caractérisé comme une technique de gestion des personnes qui est motivée par le désir d’éviter de brusquer et d’être irrespectueux. Cela ne signifie pas pour autant que le management doit s’abstenir d’imposer toute exigence. Il doit, en revanche, y placer la paperasse.

Ne nous voilons pas la face : derrière le déploiement d’un management bienveillant, l’employeur cherche à placer ses collaborateurs dans les meilleures conditions possibles afin d’améliorer la productivité, de diminuer les départs et de réduire les dépenses liées à une main-d’œuvre moins satisfaite au travail (absentéisme, congés maladie, burnout, argent et temps consacrés au recrutement et à la formation d’un nouvel arrivant).

Par conséquent, le management bienveillant peut être considéré comme une stratégie gagnant-gagnant. Les employés, d’une part, sont plus heureux. L’entreprise, de l’autre côté, se porte bien. Enfin, devenir un patron compatissant n’est pas si difficile. Voici quelques conseils pour devenir un leader que vos subordonnés respectent… et qui obtient des résultats.

Responsable urbain

Quels sont les bénéfices d’un management bienveillant ?

Il est crucial de rappeler qu’aucune politique de QVT n’aura d’impact tant qu’il n’y aura pas de passage à un management bienveillant. Selon une enquête CadreEmploi menée en juin 2019 auprès de 1 123 cadres français, la moitié d’entre eux affirment avoir ressenti tout ou partie des symptômes du burnout. Quelle est la raison de ce phénomène ? Une pression professionnelle trop forte (63%), une charge de travail très importante (59%), un manque de reconnaissance du travail accompli (54%), ou encore des tensions (53%)…. Autant d’éléments sur lesquels un management bienveillant peut agir. Mais, pour le dire autrement, voici les cinq avantages clés du management bienveillant sur la performance :

Baisse de l’absentéisme

Selon une recherche de l’Institut Sapiens, un salarié français est absent en moyenne 10,1 jours par an dans le secteur marchand et 17,8 jours dans le secteur public, ce qui entraîne une perte économique annuelle de 108 milliards d’euros. Selon une recherche de 2019 de Malakoff Médéric, seulement 44 % des salariés ne sont jamais absents et deux tiers de l’absentéisme sont dus à des facteurs liés au travail tels que le stress et la surcharge de travail. Face à cette circonstance, un manager bienveillant est attentif au bien-être de ses collaborateurs, s’abstient d’envoyer des mails la nuit ou le week-end, et veille à ce que les heures supplémentaires soient utilisées avec parcimonie. Le fait de prêter attention aux pressions auxquelles les employés sont confrontés entraîne une meilleure participation des employés et une meilleure productivité.

Accroissement de la productivité

De plus en plus de recherches montrent qu’être heureux rend plus productif. Selon le département d’économie de l’université de Warwick, au Royaume-Uni, le bonheur accroît la production d’environ 12 %. Installer un baby-foot dans la cafétéria et se persuader que cela calmera les employés n’est pas le bonheur au travail. Il s’agit d’une étude complète de tous les aspects de la vie en entreprise, avec un accent sur les techniques de management.

Moins de Turnover

Un employé qui part a une influence non seulement sur l’activité qu’il supervisait, mais aussi sur l’ensemble de l’équipe : s’il part, il y aura de meilleures opportunités ailleurs. Un faible taux de rotation n’est pas toujours le signe d’une excellente réussite économique, mais il indique une atmosphère sociale positive. Parce que le salarié qui part parle à ses futurs ex-collègues… rarement pour exprimer à quel point son ancien employeur lui manque… il existe une boucle vicieuse du turnover : plus il est important, plus il continuera à croître.